Le plaisir anal est un sujet souvent tabou chez les hommes hétéros. Et pourtant il peut procurer beaucoup de plaisir. Focus.
Chez l’homme, la zone anale (prostate) est une zone érogène sous-exploitée par les femmes. Au Grand dam de ces Messieurs, qui passent à côté d’un plaisir sexuel très jouissif. Et beaucoup s’y refusent, ne souhaitant pas être assimilés à des homosexuels.
Le plaisir anal chez l’homme : comment ça marche ?
À l’instar des femmes, qui ont leur fameux point G, les hommes ont aussi leur zone érogène. Elle est appelée « point P », en référence à la prostate. En effet, le massage prostatique peut être à l’origine d’orgasmes très intenses.
Comment ça fonctionne ? La prostate, c’est cet organe en forme de châtaigne située sous la vessie, le long du rectum. Bon, il ne s’agit pas de se lancer dans un long exposé d’anatomie humaine. Ce qu’il faut retenir, c’est que cette zone est hautement sensible et érogène. Et quand elle est stimulée, elle peut provoquer des orgasmes très, très intenses.
Le plaisir anal remonte à l’enfance, c’est Freud qui le dit !
Pour Freud, l’acquisition du contrôle du sphincter joue un rôle fondamental dans le développement de l’enfant. Il s’agit du fameux stade anal, lié à l’acquisition de la propreté (qui a suscité la polémique). L’enfant découvre alors la zone anale et le plaisir ressenti à contracter ou desserrer son sphincter.
Sodomiser bouleverse les processus de contrôle établis, et remet en cause la maîtrise du sphincter… Le contrôle n’est pas toujours du côté de la personne qui est pénétrée. D’où le fait que la pénétration anale soit souvent perçue comme une forme de domination.
Le plaisir prostatique, un plaisir extatique !
Pour beaucoup d’hommes hétéros qui ont connu le point P, le plaisir sexuel ressenti est très différent. Il est décrit comme « très intense », voire « extatique ». Pratiquer le sexe anal exige une confiance totale en sa partenaire. Mais beaucoup d’hommes s’y refusent, à cause des idées reçues sur la question qui ont la vie dure : le sexe anal c’est sale, le sexe anal fait mal…
Et pourtant, un rectum vide renferme beaucoup moins de bactéries qu’une bouche ! Néanmoins, cela va de soi qu’avant une séance de sexe anal, mieux vaut passer préalablement aux toilettes ou pratiquer un lavement.
Que ce soit avec un doigt ou un sextoy, une bonne lubrification associée à des gestes délicats est essentielle ! Le plaisir n’en sera que plus intense.
L’anus masculin : quels jeux pratiquer ?
La zone anale, du fait de sa grande sensibilité, peut faire l’objet de jeux sexuels très variés : jeux de langues ou de doigts, caresses intimes… Des jeux qui procurent un plaisir très intense.
Mais les hommes ont quelques réticences à demander à leur partenaire de leur lécher l’anus ! Quelques messages subliminaux sont sans équivoque : écartement des cuisses, lever des fessiers… A vous d’interpréter ces signes !
Parmi ces jeux sexuels : le fist-fucking, qui consiste à introduire une main entière dans l’anus. Une expérience –forte en sensations- qui nécessite une petite préparation préalable pour éviter les déchirures (lubrifiant, lavement). Mieux vaut commencer en insérant un doigt après l’autre, de manière à former un cône. Quand vous retirez la main, là aussi faites preuve de douceur !
Autre pratique : le gode-ceinture, utilisé par les femmes phalliques et qui reste un fantasme assez répandu… Les femmes affublées d’un tel équipement doivent veiller à contrôler leurs mouvements, qui ne doivent pas être trop bourrus. N’oubliez pas d’utiliser du lubrifiant ! Surtout si la taille du pénis artificiel est hors-norme.