Le syndrome du vestiaire, ça vous parle ? À l’instar des femmes, les hommes sont tout aussi complexés par leur apparence. Et la taille de leur sexe ne fait pas exception à la règle.
Trop petit, trop fin ou pas assez long : que celui qui n’a jamais comparé son pénis à celui de ses partenaires, au moment de la douche nous jette la première pierre ! Ce complexe, appelé « syndrome du vestiaire » peut se transformer en véritable obsession. Explications.
Le « syndrome du vestiaire », lié à l’obsession du gros pénis
Le « syndrome du vestiaire », aussi appelé dysmorphophobie génitale, est un complexe qui toucherait 1 homme sur 2. Ce trouble se traduit par une gêne liée à la taille du pénis. Et oui, le culte de la taille du pénis est une obsession qui ne date pas d’hier. Et depuis des millénaires, les hommes font une fixette sur leur organe, symbole de virilité et de fécondité.
C’est quoi la bonne taille d’un pénis ?
En France, la taille moyenne d’un pénis (en érection) est de 13 cm (contre 8 cm environ au repos). Cette moyenne est bien éloignée des acteurs de films X, qui font exploser les statistiques avec leurs pénis XXL.
Un micropénis mesure moins de 4 cm au repos et peut aller jusqu’à 7 cm en érection. À l’origine de cette « anomalie », un déséquilibre hormonal qui survient pendant la grossesse, seulement 0,06 % des hommes seraient concernés. Un problème qui peut engendrer un gros manque de confiance, parfois même un sentiment de honte.
Curieusement, certains hommes (situés dans la moyenne) développent le même complexe. Ils sont convaincus d’avoir un pénis trop petit alors qu’ils sont dans la norme. C’est ce qu’on nomme le « syndrome du vestiaire », lorsque des hommes se retrouvent nus face à d’autres hommes. La confrontation peut avoir lieu dans les douches communes, les vestiaires d’une salle de sport ou à la piscine…
L’image du mâle viril, une vision qui a fait beaucoup de dégâts
Pour Ronald Virag, auteur de l’ouvrage Le sexe de l’homme, « le blues des mâles » et ce sentiment d’être mal doté, serait lié au culte de la performance que la société nous renvoie sans cesse. Cette phobie est amplifiée par certaines femmes qui clament haut et fort « qu’il n’y a plus d’hommes ». De plus, les films pornographiques avec des acteurs au pénis démesuré n’ont pas arrangé les choses.
Avoir un « petit pénis », une source d’angoisse
Gêne, sentiment d’infériorité, d’être incomplet : le « syndrome du vestiaire » peut faire pas mal de dégâts… De plus, ce complexe ne se limite pas seulement au vestiaire, il affecte même quand on est habillé.
En gros, un homme qui a un sexe de petite taille développe une certaine paranoïa. Il est convaincu que tout le monde a remarqué son « petit sexe ».
Conséquence : il évite toute exposition de ses bijoux de famille, que ce soit à la plage, à la piscine ou dans les vestiaires masculins… Certains vont jusqu’à rembourrer leur caleçon avec une chaussette ! Car en plus d’avoir des conséquences sur la sexualité d’un individu, ce trouble a aussi des répercussions dans la vie sociale.
Pour information, 10 % des dysmorphophobies génitales concernent la peur –injustifiée- d’avoir un petit sexe. Ce trouble de la perception de son propre corps peut engendrer de grandes souffrances psychologiques.